Aides au financement pour la création d'entreprise

Créer ou reprendre une entreprise est un projet stimulant. Cela nécessite toutefois souvent un apport financier conséquent qu’il peut être difficile de réunir...

Heureusement, de nombreuses aides financières publiques et privées existent pour soutenir les entrepreneurs dans leur démarche.

Face à la multiplicité de dispositifs d’aide disponibles, il n'est cependant pas toujours facile de s'y retrouver...

Sofradom vous offre donc un tour d'horizon complet des principales aides à la création d'entreprise, pour vous aider à y voir plus clair et trouver celles qui pourront vous être utiles !

Les aides à la création d'entreprise sont des dispositifs mis en place par l'État, les collectivités territoriales et les organismes privés pour soutenir les entrepreneurs dans leur projet de création ou de reprise d'entreprise.

Ces aides peuvent se présenter sous plusieurs formes, telles que :

des prêts à taux réduit,
des subventions,
des exonérations d’impôts,
ou encore un accompagnement personnalisé.

Quelle que soit leur forme, l'accès à ces aides est crucial pour les entrepreneurs, car elles permettent de surmonter les obstacles financiers et de réduire les risques liés au lancement d'une activité.

C’est d’ailleurs ce que prouve une étude de l'INSEE, qui révèle que le taux de pérennité à 5 ans des entreprises ayant bénéficié d'un accompagnement est de 75 %, contre 50 % pour celles qui n'en ont pas bénéficié.

Des organismes comme Initiative France, France Active ou encore France Travail (ex Pôle emploi) avec son dispositif ACRE(L'Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) jouent ainsi un rôle essentiel dans le financement et l'accompagnement des créateurs et repreneurs d'entreprise.

Mais ce ne sont pas les seuls acteurs à fournir de l’aide aux entreprises et il existe différents types de financement.

Pour financer votre projet de création d'entreprise, plusieurs sources de financement, privées ou publiques s’offrent à vous. Voici les principales.

Les financements privés

Les financements privés regroupent tous les apports venant d'investisseurs ou de particuliers qui croient en votre projet. Ils peuvent prendre plusieurs formes :

Les Business Angels : ce sont des investisseurs particuliers qui apportent des fonds propres à une start-up en échange d'une part du capital. Ils apportent aussi souvent leur réseau et leur expérience pour accélérer le développement de l'entreprise. Pour les convaincre, il est important d'avoir un business plan solide.
Les fonds d'investissement : ces structures collectent des capitaux auprès d'investisseurs pour les injecter dans des entreprises à fort potentiel de croissance, en échange d'une prise de participation au capital.
Le Crowdfunding : il s'agit de lever des fonds, généralement de petits montants, auprès d'un grand nombre de personnes via une plateforme en ligne. En échange, vous pouvez proposer des contreparties (produits, services...). C'est une solution adaptée pour tester son marché.
Les prêts d'honneur : ce sont des prêts à taux zéro accordés par des réseaux associatifs comme Initiative France ou le Réseau Entreprendre. Ils sont octroyés sans garantie ni caution personnelle. Mais pour en bénéficier, votre projet de création d'entreprise doit être validé par un comité d'agrément.

Si les financements privés sont un bon moyen de financer la création d’une entreprise, ce ne sont cependant pas les seuls.

L’Etat soutient en effet lui aussi les créateurs d’entreprises à travers différentes aides publiques.

Les financements publics

Vous souhaitez vous lancer dans l'entrepreneuriat mais vous n’avez pas trouvé de financement privé ou ceux-ci ne suffisent pas ?

Bonne nouvelle, vous pouvez également solliciter de nombreuses aides publiques pour créer ou reprendre une entreprise.

Elles peuvent venir de l'État via Bpifrance ou France Travail, mais aussi des régions, départements et communes qui proposent des dispositifs adaptés aux enjeux de leur territoire.

Pour en bénéficier, les entrepreneurs doivent généralement remplir certains critères d'éligibilité, comme :

être inscrit à Pôle emploi,
avoir moins de 26 ans,
ou encore appartenir à un quartier prioritaire de la politique de la ville.

Parmi les dispositifs publics les plus intéressants, on peut notamment citer :

L'ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) : ce dispositif phare de l'État offre une exonération partielle de charges sociales pendant 12 mois aux créateurs et repreneurs d'entreprise.
Les aides des collectivités territoriales (ex-NACRE) : les régions, départements et communes proposent des subventions et des prêts à taux réduit pour encourager l'entrepreneuriat sur leur territoire. La région Île-de-France a par exemple lancé le programme "Entrepreneur #LEADER".
Le CAPE (Contrat d'Appui au Projet d'Entreprise) : ce contrat permet aux créateurs d'entreprise de tester leur activité pendant 12 mois maximum, tout en bénéficiant d'un accompagnement par une structure spécialisée et d'une protection sociale.
Enfin, des prêts d'honneur comme le PCE (Prêt à la Création d'Entreprise) permettent de financer une première installation sans caution ni garantie, avec des montants de 2 000 à 7 000 € remboursables sur 5 ans. Le PCE peut se cumuler avec un prêt bancaire ou d'autres aides.

Vous l'aurez compris, les aides à la création d'entreprise sont nombreuses et s'adaptent à tous les profils. Mais elles peuvent parfois comporter des spécificités particulières et leurs conditions d’octroi peuvent varier d’un projet à l’autre. Il peut donc être intéressant de vous rapprocher des organismes publics comme la CCI, Bpifrance ou Pôle emploi pour être orienté vers les dispositifs qui correspondent le mieux à votre projet.

Avec un bon accompagnement et un financement sur-mesure, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre création d'entreprise.

Vous êtes un peu perdu(e) parmi toutes les aides que nous venons d’aborder ? Alors ce tableau vous permettra sûrement d’y voir plus clair :

Type d'aide	Dispositif	Forme de l'aide	Montant	Durée	Conditions
Publique	ACRE	Exonération de charges sociales	Réduction de 75 % la 1ère année, 50 % la 2e année, 25 % la 3e année	3 ans maximum	Être inscrit à Pôle emploi ou bénéficiaire de minima sociaux
Publique	Aides régionales (ex-NACRE)	Prêt à taux zéro, subvention et accompagnement	Variable selon les régions	3 ans	Être inscrit à Pôle emploi et ne pas dépasser certains seuils de ressources (susceptible de varier selon les régions)
Publique	CAPE	Accompagnement et protection sociale	-	12 mois maximum	Être accompagné par une structure agréée
Privée	Business Angels	Investissement en capital, accompagnement	Variable	Variable	Avoir un projet innovant et à fort potentiel
Privée	Fonds d'investissement	Investissement en capital	Variable	Variable	Avoir un projet à fort potentiel de croissance
Privée	Crowdfunding	Dons, précommandes ou investissements	Variable	Ponctuelle	Avoir un projet attrayant pour le grand public
Privée	Prêts d'honneur	Prêt à taux zéro sans garantie personnelle	Jusqu'à 50 000 €	Variable	Être accompagné par une structure agréée

Comme vous le voyez, de nombreuses aides publiques comme privées existent donc pour les jeunes entrepreneurs. Mais il existe aussi des dispositifs spéciaux, dédiés à certains profils de créateurs d’entreprise.

Si certaines aides sont largement accessibles, d’autres sont exclusivement réservées à des profils particuliers d'entrepreneurs. Selon votre situation, vous pourrez donc peut-être en bénéficier.

Les aides pour les chômeurs et les retraités

Si vous êtes demandeur d'emploi, vous pouvez prétendre à des aides spécifiques pour créer votre entreprise :

L'Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d'Entreprise (Accre) : elle consiste en une exonération partielle de charges sociales pendant 12 mois. Il faut être inscrit à Pôle Emploi pour pouvoir y prétendre.
L'Aide au Retour à l'Emploi (Are) : si vous avez des droits au chômage, vous pouvez continuer à percevoir vos allocations pendant la préparation de votre projet. Le versement peut même être prolongé de 6 mois après le démarrage de votre activité.

En 2022, 40 % des créateurs d'entreprise étaient au chômage avant de se lancer. Grâce à ces aides à la création d'entreprise, le taux de pérennité à 3 ans de leur activité atteint 75 %, soit plus que la moyenne nationale.

Et si vous êtes retraité, sachez que vous pouvez cumuler votre pension avec un revenu d'activité dans la limite d'un certain plafond et bénéficier d’une aide régionale dans certains cas.

Les aides pour les femmes et les minorités

Afin de favoriser la diversité dans l'entrepreneuriat, des dispositifs spécifiques sont mis en place pour les femmes et les minorités.

Les femmes peuvent ainsi prétendre aux dispositifs suivants :

La Garantie Egalité Femmes : elle permet aux femmes d’accéder plus facilement au crédit en couvrant jusqu’à 80 % de l’emprunt bancaire souscrit pour un projet entrepreneurial.
Le prêt d’honneur Initiative France : il s’agit d’un prêt à taux zéro sans garantie personnelle qui peut atteindre 50 000 € et qui permet aux jeunes entrepreneuses d’augmenter leur capacité d’emprunt.
Le programme Wom’energy : ce dispositif permet aux entrepreneuses de bénéficier d’un accompagnement personnalisé tout au long de leur projet et de bénéficier d’un prêt d’honneur.
Les aides locales : certaines collectivités territoriales proposent également des aides complémentaires. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie pour savoir ce qui se fait chez vous.

Les personnes en situation de handicap peuvent quant à elles bénéficier de l'aide l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées) destinée à la création d’entreprise.

Cette aide permet justement aux personnes en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement dans leur projet ainsi que d’une aide financière de 6 300 € pour le démarrage de leur activité.

Vous pensez avoir droit à une ou plusieurs des aides abordées ci-dessus ? Alors voyons quelles sont les modalités pour les demander.

Pour bénéficier de ces aides au financement d'entreprise, il est important de bien préparer son dossier de demande.

Voici donc quelques petits conseils pour mettre toutes les chances de votre côté.

Documentation et formulaires nécessaires

Chaque aide à ses propres critères d'attribution et son processus de demande spécifique. Mais dans la plupart des cas, il vous faudra fournir à minima les documents suivants :

Formulaire de demande d'aide dûment complété.
Business plan complet avec prévisionnel financier.
CV du ou des porteurs de projet.
Statuts de l'entreprise s'ils ont déjà été déposés.
Devis des investissements envisagés.
Attestations (pôle emploi, handicap, etc.) si applicables.

De plus en plus d'organismes proposent de faire sa demande d'aide directement en ligne. C'est par exemple le cas pour les aides de Bpifrance ou encore celles de la région Île-de-France. Il suffit de créer un compte et de suivre les différentes étapes du formulaire en ligne.

Qui contacter et que faire pour avoir le meilleur dossier possible ?

Comme vous l’aurez sûrement deviné, monter un bon dossier de financement prend du temps.

Pour maximiser vos chances de réussite, il est donc préférable de se faire accompagner par des professionnels.

Vous pouvez notamment prendre attache avec :

Les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) : elles proposent des ateliers et des rendez-vous individuels pour vous aider à préparer votre demande de financement. Elles peuvent aussi vous aiguiller sur les aides les plus adaptées à votre projet.
Les pépinières d'entreprises : elles offrent un accompagnement personnalisé aux jeunes entreprises, de la définition du projet jusqu'à sa concrétisation. Elles peuvent vous conseiller sur le montage de votre dossier de financement.

Et pour vraiment mettre toutes les chances de votre côté :

Soignez votre business plan : c'est la clé de voûte de votre demande. Il doit être clair, concis et réaliste.
Adaptez votre discours selon l'interlocuteur : une banque sera plus sensible à la rentabilité alors qu'une aide publique s'attachera plus à l'impact du projet.
Montrez que vous maîtrisez votre sujet : avoir une bonne connaissance de son marché et de ses concurrents est essentiel pour crédibiliser sa demande.
Préparez-vous aux questions : les financeurs voudront tester votre motivation et votre capacité à porter le projet.

Une fois votre financement obtenu, il est important de garder un œil sur l'évolution des aides aux entreprises. De nouveaux dispositifs apparaissent régulièrement et les critères évoluent. Voici donc quelques ressources utiles pour rester informé.

Liste des services en ligne et librairies utiles

Le site Aides-entreprises.fr recense toutes les aides disponibles selon votre projet et votre localisation. Il permet de faire des simulations et de lancer des demandes en ligne.
Les portails des régions françaises disposent généralement d'une rubrique dédiée aux aides et appels à projets pour les entreprises. Pensez à consulter régulièrement celui de votre territoire.
Le site de Bpifrance propose de nombreuses ressources sur le financement des entreprises, avec des guides pratiques, des modèles de documents et une rubrique questions-réponses.
Le site France-Travail liste les différentes aides disponibles pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise (ARCE, ACRE, etc.).

Comment rester informé des nouvelles aides et modifications ?

Pour ne passer à côté d'aucune opportunité, vous pouvez :

Vous abonner à la newsletter de votre CCI : vous serez ainsi informé des nouveaux dispositifs et des événements près de chez vous.
Suivre les comptes sociaux des principaux organismes d'aide (Bpifrance, France Active, Adie...). Ils publient régulièrement des appels à projets et des témoignages d'entrepreneurs.
Mettre en place des alertes Google sur les mots-clés qui vous concernent : "aides création entreprise", "subventions innovation"... Vous recevrez par mail les derniers articles et communiqués de presse sur ces sujets.

Enfin, si vous avez bénéficié d'une aide, pensez à rendre compte de l'avancée de votre projet à l'organisme qui vous a soutenu. C'est essentiel pour nourrir une relation de confiance dans la durée et éventuellement solliciter de nouveau leur appui par la suite.

En résumé, il existe de nombreuses aides financières pour la création et le développement d'entreprise. Des solutions existent quel que soit votre profil et votre secteur d'activité.

En plus d'un coup de pouce financier, ces aides vous apporteront de la crédibilité et un accompagnement précieux. Alors n'attendez plus pour concrétiser votre projet, toutes les conditions sont réunies pour réussir votre création d'entreprise !

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Les informations diffusées ci-dessus sont purement indicatives et n'ont pas de caractère exhaustif. Bien que nous apportions une attention particulière à leur rédaction et à leur actualisation régulière, elles ne peuvent nullement engager la responsabilité de Sofradom.

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